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Des hommes contre la prostitution
et pour l'égalité

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Action 38

Action #38 – Zéromacho Québec

(English text below)
Zéromacho a la joie d’annoncer la création de Zéromacho Québec dont voici la première action.
Des hommes demandent l’application de la loi C-36

Montréal, le 2 décembre 2014. Dans le contexte de l’entrée en vigueur de la loi C-36 le 6 décembre 2014, le collectif québécois de Zéromacho demande sa mise en application au Québec.
La loi C-36, adoptée le 6 octobre dernier, modifie le code criminel sur plusieurs points : elle reconnaît en préambule « l’exploitation inhérente à la prostitution » ; elle introduit la criminalisation des clients-prostitueurs ; elle rétablit celle des proxénètes et des entremetteurs, notamment les médias (traditionnels ou numériques) qui gagnent de l’argent en diffusant des publicités pour de la prostitution ; elle décriminalise le racolage, sauf à proximité de garderies, d’écoles ou de terrains de jeux.
Autre changement important, le législateur a fait passer la prostitution du chapitre des actes contraires aux bonnes mœurs à celui des crimes contre la personne.

Nous, hommes québécois signataires du manifeste de Zéromacho, engagés contre le système prostitueur et pour l’égalité femmes-hommes, soulignons l’innovation politique capitale de cette loi : pour la première fois en Amérique du Nord, l’infraction sera le fait du client-prostitueur et non de la prostituée.
Le Canada rejoint ainsi la Suède, la Norvège, l’Islande et l’Irlande dans l’affirmation que le corps humain n’est pas une marchandise. Dans ces pays, la prostitution est considérée comme une violence exercée contre des femmes, très majoritairement des femmes pauvres, et aussi contre des hommes marginalisés.

Nous demandons au gouvernement du Québec de :
• former les policiers pour appliquer les nouvelles mesures ;
• rendre admissibles à l’indemnisation des victimes d’actes criminels (IVAC) les personnes prostituées désireuses de quitter la prostitution ;
• lancer des campagnes d’information pour dissuader hommes et garçons de payer pour un acte de prostitution ;
• développer des actions de prévention sociale, éducative et sanitaire, ainsi que des services de rétablissement et des possibilités d’insertion professionnelle, afin de rendre effectif le droit de toute personne à ne pas être prostituée ;
• réprimer le proxénétisme en cessant toute complaisance envers ses diverses formes (petites annonces, salons de massages, motels, agences, etc.)

Alors que la loi entre en vigueur vingt-cinq ans jour pour jour après le massacre commis par un antiféministe à l’École Polytechnique, nous, hommes québécois, affirmons notre soutien aux femmes engagées dans la construction d’un monde d’égalité et de paix, un monde sans prostitution. Nous y travaillons avec elles.

Zéromacho is very pleased to announce the creation of Zéromacho Québec. Please find hereafter its first public intervention.
Quebec men want C-36 implemented

(Montreal, December 2, 2014) In the context of the coming into force of Bill C-36 on December 6, 2014, the Zéromacho Quebec collective requests its implementation in Quebec.

Bill C-36, adopted on October 6, amends the Criminal Code in several respects: its preamble recognizes « the exploitation inherent in prostitution »; it introduces the criminalization of prostitutors/clients; it restores that of pimps and procurers, including the media (traditional or digital) who earn money by displaying advertisements for prostitution; it decriminalizes solicitation, save for the vicinity of nurseries, schools or playgrounds.

Another important change is that the legislator has transferred prostitution from the domain of public morals to that of crimes against the person.

We, Quebec male signatories of the Zéromacho manifesto, committed to the struggle against the prostitution system and for gender equality, stress the paramount political innovation of this legislation: for the first time in North America, the onus of the offense will be on the prostitutor/client rather than on the prostituted person.

Canada thus joins Sweden, Norway, Iceland and Ireland in the assertion that the human body is not a commodity. In these countries, prostitution is considered a form of violence against women, the vast majority of whom are disadvantaged, and against marginalized men.

We ask the Government of Quebec to:
• train police officers in the implementation of the new law;
• entitle prostituted persons who wish to leave the sex trade to Quebec’s crime victims’ compensation regime (IVAC);
• launch information campaigns designed to dissuade men and boys from paying for prostitution acts;
• develop social prevention, education and health interventions, as well as recovery services and employability opportunities, to render effective the right of any person not to be prostituted;
• repress procuring by ending any tolerance for its various forms (publication of classified ads, massage parlors, specialized motels, escort agencies, etc.)

As this Act comes into force, twenty-five years to the day after the massacre committed by an anti-feminist at Montréal’s École Polytechnique, we Québec men affirm our support for the women involved in the construction of a world of equality and peace, a world without prostitution. We join them in that struggle.