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Des hommes contre la prostitution
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Action 39

Action #39 – Prostitution : le Sénat peut encore enterrer la loi

Enfin, après quatorze mois de mobilisation, nous nous réjouissons : la proposition de loi renforçant la lutte contre le système prostitutionnel (votée par l’Assemblée nationale le 4 décembre 2013) est inscrite à l’ordre du jour du Sénat ; elle sera discutée les 30 et 31 mars.

Certes, l’affaire du Carlton a fait prendre conscience aux Français de la réalité violente de la prostitution. Mais, vu la culture de la prostitution répandue chez certains sénateurs, comme l’ont attesté des survivantes, et vu la manipulation d’un témoignage capital lors des auditions de la commission du Sénat https://zeromacho.wordpress.com/2014/10/28/senat-zeromacho-revele-une-manipulation/, nous craignons le pire : que la proposition soit renvoyée en commission, ce qui signifie un enterrement.
Pour éviter cela, des Zéromachos écrivent à Jean-Pierre Godefroy, président de la commission spéciale jp.godefroy@senat.fr, et à Gérard Larcher, président du Sénat g.larcher@senat.fr pour leur demander que la proposition de loi renforçant la lutte contre le système prostitutionnel ne soit pas renvoyée en commission, mais qu’elle soit discutée et votée au Sénat.
Un message d’un Zéromacho de Bordeaux, Yves Raibaud
Monsieur le Président du Sénat,
Monsieur le Président de la commission spéciale,
Madame la Sénatrice de la Gironde,
Nos enfants apprennent dans les livres d’histoire que les Françaises ont été parmi les dernières femmes d’Europe à obtenir le droit de vote en 1944, par la faute de plusieurs votes de blocage du Sénat, entre 1919 et 1936. Il ne faudrait pas que pareille mésaventure se reproduise aujourd’hui avec la loi renforçant la lutte contre le système prostitutionnel. Toute l’Europe se mobilise aujourd’hui contre ce fléau qui gangrène la société toute entière, à commencer par le monde politique et celui des affaires, comme le montre ces jours-ci le procès du Carlton. Nous attendons cette fois-ci du Sénat une attitude courageuse et progressiste. En tant qu’homme, je suis persuadé que la pénalisation du client protège structurellement les femmes du trafic et de la traite. Nous aimerions que des sénateurs, aux côtés des hommes majoritaires qui ne sont pas “clients’’, puissent déclarer “Nous n’irons pas au bois’’ et se désolidariser de leurs collègues, de droite ou de gauche, qui prétendent défendre des libertés individuelles qui ne sont en fait que des privilèges machistes.
Nous serons attentifs aux débats qui s’ouvrent, et nous en serons le relais car ils sont importants dans l’histoire de notre République.
Cordialement
Yves Raibaud (Université Bordeaux Montaigne)