Action 98
Action #98 — 5 décembre 2023 — Action contre un flyer représentant une très jeune fille
Zéromacho lance une action contre un prospectus représentant une très jeune fille.
Un « salon de massages » a ouvert fin septembre 2023 au 19 rue de Rome 75008 Paris, en face d’une sortie de la gare Saint-Lazare.
En guise de publicité, des prospectus ont été glissés sur les pare-brise des voitures garées dans les rues voisines. Ils sont illustrés par une image choquante : la photo d’une très jeune Asiatique à l’expression apeurée et vêtue d’une nuisette.
Une image d’adolescente est donc utilisée pour promouvoir un acte puni par la loi.
Zéromacho estime qu’il s’agit, non seulement d’une promotion de la prostitution, mais d’une incitation à la pédocriminalité.
Nous avons écrit à la Procureure de la République de Paris et vous invitons à le faire en vous inspirant de ce modèle.
Oui, nous vous demandons un effort : écrire une lettre et l’envoyer par la poste, car c’est de très loin le moyen le plus efficace pour se faire entendre.
Merci de nous informer quand vous aurez posté la lettre !
*****************************************************************************************
8 avril 2024. Réponse de la policière chargée du dossier :
« Le magistrat a demandé une transmission au parquet, en vue d’une transmission au service du service proxénétisme qui gère l’ensemble de ces faits dans les salons, étant donné qu’il n’y a pas de mineur identifié en victime.
J’ai donc transmis la procédure. »
Le dossier est donc à la BRP (Brigade de répression du proxénétisme).
(à suivre…)
22 février 2024 — 63 personnes ont informé Zéromacho qu’elles avaient écrit à la procureure de la République de Paris. Cette action a été efficace : la procureure a demandé au commissariat du 8e (l’arrondissement dans lequel se trouve l’établissement) d’ouvrir une enquête.
6 responsables de Zéromacho ont écrit
Gérard Biard, Lucas Chuffart, Alain Éludut et Fred Robert
Marie-Noëlle Bas et Florence Montreynaud
Et aussi 57 autres (par ordre alphabétique)
* texte personnel, voir ci-dessous
Olympia Alberti
Marie-Françoise Berthu-Courtivron
Marlène Boluda
Claire & Jean-François Brun
Cecile Chalopin
Chantal Charpenet
Collectif féministe contre le viol
Sylvie Cristal
Joëlle Cunnac
Sylvie Debras
Monique Dental
Jacques Deschamps
Géraldine Dubois de Montreynaud
Thierry Dubret
Geneviève Duché
Daniel Duhamel Arrapel
Marie-Hélène Franjou
Martine Galéa
Xavière Gauthier
Alain Gély
Aline Gilet
Jean-Bernard Gonzalez
Wanda Guadaloppa
Mihaela et Sébastien Guillot
Georgette Guillot
Stéphanie Halfon
Georges Hernandez
Hélène Hernandez
David et Evy Jester
Jean-Marc Jourdan
Christine Laouenan
Denis Laquaz
Véronique Le Bris
Claudine Legardinier*
Florence Mabille
Vincent Malan
Olivier Manceron
Patricia Mani
Joanna Marshall
Marie-France Méhut
Valérie Montreynaud Blavignac
Monique Moreau
Florence Paris
Laure Patas d’Illiers
Lou Perdu
Jean-Marc Pineau
Isabelle Quienot*
Claude Roda-Daniel
Denis Roosen
Guy-Laurent Setruk
Linda Sherwood
Anne-Marie Sirmain
Fabrice Sarron
Evelyne Soulez
Françoise Van Den Berge
Eliane Viennot*
Claudine LEGARDINIER, 5 décembre 2023
Madame la Procureure de la République
« Massage à partir de 35 euros. Ouvert 7 jours sur 7, sans RDV ». Une adresse, une série de lignes de métro et de RER pour trouver facilement. Et surtout une image : une toute jeune fille (on lui donne 12 ou 13 ans), nue sous un voile diaphane, nous regarde avec un mouvement de recul et des yeux apeurés.
Ce flyer orne régulièrement les pare-brises parisiens du quartier Saint Lazare où sévit l’établissement. Au même titre qu’une pub pour l’ouverture d’une pizzeria.
La question est donc posée. Pourquoi une dénonciation si unanime et si tonitruante de la pédocriminalité ? Pourquoi une loi qui pénalise les clients de la prostitution ? Ces importants choix politiques ne sont-ils qu’une façade destinée à mieux occulter l’infinie complaisance qui a toujours protégé l’éternel « droit sexuel masculin » ? Un « droit » indifférent à toute notion morale et ignorant de nos textes de loi.
Que l’exploitation prostitutionnelle des femmes et des très jeunes filles n’engendre pas de désordres dans l’espace public (et pour cause, puisqu’elles sont recluses derrière des murs) suffit-il à l’absoudre ?
Nous vous saurions gré de bien vouloir intervenir pour faire appliquer des lois (4 mars 2002 et 13 avril 2016) qui honorent notre pays. Ni les femmes ni les petites filles ne sont à vendre. Leurs abuseurs doivent être sanctionnés.
Éliane Viennot, 15 décembre 2023
Madame la Procureuse de la République,
Un flyer orne régulièrement les pare-brise parisiens du quartier Saint Lazare pour vanter un établissement offrant le service suivant : « Massage à partir de 35 euros. Ouvert 7 jours sur 7, sans RDV ».
Ce flyer montre une toute jeune fille (12-13 ans), nue sous une nuisette transparente qu’elle remonte près de sa bouche, et qui regarde l’objectif avec un mouvement de recul et des yeux apeurés. Cette photo est un appel à la pédocriminalité, à la violence sexuelle et à l’achat de services sexuels, toutes choses interdites par la loi en France.
Pourquoi la loi qui pénalise les clients de la prostitution n’est-elle pas appliquée auprès de ces salons de massages asiatiques qui sont pour la plupart des établissements de prostitution, voire de viols tarifés imposés à des victimes de la traite ?
Je vous demande instamment d’intervenir pour faire appliquer fermement la loi Olivier-Coutelle du 13 avril 2016 qui honore notre pays, et de le faire avant les Jeux Olympiques de 2024 qui vont ouvrir toutes grandes les vannes du système prostitutionnel à Paris. Ni les femmes ni les filles ne sont à vendre. Les clients prostitueurs doivent être sanctionnés.
Lettre envoyée en outre par Isabelle QUIENOT à 10 personnalités, le 20 décembre 2023
J’ai été informée par l’association Zéromacho que dans PARIS, ce sont près de 400 enseignes qui sous l’appellation usurpée de «salons de massages» vendent en réalité les actes sexuels de femmes bien souvent assujetties à des proxénètes et des clients-prostituteurs, voire des actes sexuels sur des enfants !
En effet, l’un de ces «salons de massages» distribue des publicités illustrées de la photo d’une petite fille, visiblement d’à peine 10-12 ans, visiblement dévêtue, visiblement apeurée, visiblement «mise à disposition» !
Ne s’agit-il pas d’un véritable appel à la pédocriminalité !
De fait, ne pas agir CONTRE ces «salons de massages », c’est déjà être COMPLICE !
Aussi, personnellement, je reprends à mon compte les termes du manifeste de Zéro macho, pour dire : « NON à ce marché de la misère qui pousse les plus vulnérables à louer leur bouche, leur vagin. », voire des enfants ;
« NON à la culture machiste qui utilise la sexualité pour dominer et avilir. ».
On peut donc légitimement se poser les questions suivantes :
Pourquoi la Préfecture de Police de PARIS qui détient l’obligation de protéger les populations, les femmes et notamment les enfants de tous actes ou sévices sexuels exécutés par des adultes, ne ferme-t-elle pas ces prétendus «salons de massage» ?
Pourquoi la loi OLIVIER-COUTELLE de 2016, qui pénalise les clients de la prostitution, n’est-elle pas appliquée à ces «salons de massages» ?
Pourquoi le Ministère de la Justice ne traite-t-il pas cette problématique étendue de non-respect des droits humains ?
Aussi compte tenu des rôle et mission dans lesquels vous vous êtes déjà illustrée pour la défense des droits des femmes et des enfants, je me permets de vous contacter afin que (comme je l’ai fait à mon niveau), vous SAISISSIEZ OFFICIELLEMENT : Madame la Procureure de la République, au Tribunal Judiciaire de PARIS, Parvis du Tribunal de PARIS, 75017 PARIS, et que celle-ci agisse ou fasse agir pour que soit mis un terme à ces «salons de massages» qui sont régulièrement des «salons de prostitution», des lieux de traite d’humains, voire des lieux d’esclavage sexuel d’enfants.
Vous pourrez peut-être également relayer cette intervention auprès d’autres personnes ou organismes susceptibles d’agir comme vous, ou avec vous, pour une action d’envergure que justifient ces «salons de massages».
Je vous remercie à l’avance de bien vouloir m’informer de votre/vos intervention-s.