menu

Des hommes contre la prostitution
et pour l'égalité

FOIRE AUX QUESTIONS
FREQUENTLY ASKED QUESTIONS

La loi française a été votée il y a 2 ans. À l’occasion de cet anniversaire, des critiques se sont fait entendre.
Voici cinq réponses de Zéromacho. Elles restent valables des années plus tard.
1. La loi n’a rien changé : il y a toujours les mêmes lieux de prostitution, avec les mêmes femmes.
Il y a toujours de la prostitution, évidemment. La loi protège les personnes dans la prostitution et les encourage à en sortir, mais le processus de sortie est long et difficile.
La loi n’avait ni la prétention, ni la volonté répressive, d’imposer la disparition immédiate de la prostitution. Ce n’est pas un texte magique. Comme toutes les grandes lois, qui visent des changements de fond, ses effets se feront sentir à moyen et long termes. Il s’agit d’un choix politique fait pour les générations futures.

2. Il y a moins de clients (prostitueurs).
Parfait ! Moins de prostitueurs : c’est la preuve que la loi est efficace. Elle affirme un principe nouveau, une rupture radicale : l’interdiction d’acheter un acte sexuel.

3. Il y a moins de prostituées dans la rue : elles sont davantage dans des salons de massages ou sur Internet.
Dans tous les pays, qu’il existe ou non une loi de ce type, la prostitution se redéploie sur Internet : c’est une tendance de fond.
Si les policiers, qui ne sont pas plus bêtes que les prostitueurs, veulent interpeller ces derniers, il leur suffit de se faire passer pour l’un d’entre eux, ce qui leur permet d’obtenir l’adresse et d’exercer des poursuites.

4. La loi a aggravé la situation des personnes dans la prostitution, qui s’est précarisée. Elles sont condamnées à plus de clandestinité.
Sur quoi repose cette affirmation ? La pénalisation des clients prostitueurs est encore peu appliquée. Elle ne peut donc être la cause de cette prétendue aggravation. De plus, la loi, en supprimant le délit de racolage, a délivré les personnes prostituées du poids de la répression policière. Celles-ci sont désormais reconnues comme des victimes du système qui les exploite, et les violences qu’elles subissent sont devenues des circonstances aggravantes pour les agresseurs. Elles sont donc mieux protégées par la loi.
Affirmer qu’il est interdit d’acheter un acte sexuel est un immense progrès, et marque une rupture avec le passé : on ne peut disqualifier un tel projet de société sous prétexte que la transition est compliquée.

5. Le danger s’est accru pour les personnes dans la prostitution : il y a moins de clients, mais ce sont les plus méchants, les plus pervers.
Aucun élément ne permet d’affirmer que la loi a causé une augmentation des violences subies par les personnes prostituées.
Qui peut croire que  » c’était mieux avant  » ? Que tous les  » clients  » étaient gentils, mettaient un préservatif et remerciaient poliment ?
Depuis des siècles, la violence est inséparable du système prostitueur. Si, avant la loi, rares étaient ceux qui s’en inquiétaient, cette violence est, heureusement, devenue insupportable dans le contexte de la dénonciation croissante des violences sexuelles.
Si vraiment les  » clients  » sont de plus en plus pervers, il est urgent de tout faire pour les empêcher de nuire.
Zéromacho dit NON à la prostitution
OUI à la sexualité – rencontre de deux désirs !

ICI les réponses de Zéromacho aux 37 objections les plus fréquentes sur la prostitution
à télécharger en Français | English | Deutsch | Español | Italiano | Русский

ICI les réponses de Zéromacho aux objections sur l’égalité femmes-hommes
à télécharger en Français | English | Español | Italiano

Et aussi quelques questions sur la prostitution :

  1. Avoir recours à la prostitution n’est-ce pas un besoin naturel indispensable de l’homme ?

    Evidemment. Aussi naturel que le « besoin » qui mène au viol, au meurtre, et à l’inceste si on aime ses enfants

  2. Pourquoi punir les « clients » des personnes prostituées ? Que font-ils de mal ?

    Pour une fois, essayons de ne pas nous en prendre aux victimes mais aux complices. La prostitution n’est pas une question de sexualité féminine mais de domination masculine : la quasi-totalité du « marché » de la prostitution, y compris la prostitution masculine, s’adresse à des hommes.

  3. Qu’est-ce qui changerait si l’on interdisait la prostitution ? Augmentation des viols , Fin de la liberté sexuelle ?

    Dire que supprimer la prostitution augmenterait le nombre de viols, c’est reconnaître implicitement que le recours à la prostitution est une sexualité de viol. Au lieu de se faire sous la menace d’un couteau, il se fait sous la promesse d’un billet. Supprimer la prostitution, c’est supprimer autant de viols. La prostitution n’a rien à voir avec la liberté sexuelle. Ou alors, ouvrons des bordels avec l’inscription « la prostitution rend libre » au fronton et attendons de voir l’effet que ça fera dans les livres d’Histoire.

  4. Si ces personnes doivent renoncer à la prostitution, ne tomberont-elles pas dans une situation bien pire après ?

    Pire que de se laver le cul dix fois par jour avec du savon antiseptique ? Pire que de se faire éjaculer dessus par des inconnus ? Pire que de se faire tabasser par son mac ? Et tiens, au fait : pourquoi « pute » est une insulte ?

  5. Si une personne choisit cette façon de gagner de l’argent, pourquoi lui interdire ?

    D’accord, mais à condition d’en faire un métier comme les autres, avec des annonces à pôle Emploi. Et radiation des chômeuses qui refusent de faire ce métier d’avenir. Qui plus est, le proxénète devrait aussi être considéré comme un patron comme un autre. Installons Dodo la saumure à la tête du Médef !

  6. Obtenir le plaisir sexuel n’est-il pas un droit de l’Homme ?

    Si, et c’est pour ça qu’il a inventé la masturbation. Vive l’autogestion !

  7. Et pour ceux qui ont des besoins insatisfaits ?

    Voir réponse précédente.

  8. Si certains hommes préfèrent recourir à une personne prostituée, pourquoi les en empêcher ? Ne vit-on pas en démocratie ?

    Encourager les pauvres à se faire enfiler pour de l’argent, ça ne s’appelle pas la démocratie, mais le capitalisme sauvage. Actuellement, des milliers de personnes à travers le monde occupent les places boursières pour expliquer ça.