Action 67
Action #67 – La loi contre le système prostitueur en danger !
Une Question prioritaire de constitutionnalité (QPC) est examinée par le Conseil constitutionnel à la demande de Médecins du monde, du Strass et d’autres associations et personnes voulant faire reconnaître comme un travail la vente d’actes sexuels.
Au nom de la liberté d’entreprendre, ces associations et personnes demandent l’abrogation d’une disposition de la loi du 13 avril 2016 portant sur la pénalisation des clients-prostitueurs.
Voici la position de Zéromacho, association d’hommes engagés contre le système prostitueur et pour l’égalité femmes-hommes, membre du collectif Abolition.
Payer une personne pour un acte sexuel relève d’une masculinité toxique, contre laquelle nous menons un travail de réflexion et de pédagogie. En effet, c’est considérer une personne, le plus souvent une femme, uniquement comme un objet sexuel et non comme un sujet avec laquelle établir une relation d’égalité.
C’est parce que des hommes (presque exclusivement) paient que la prostitution existe, avec toutes les violences qu’elle entraîne inévitablement.
Comme il est impossible de déterminer si la personne dans la prostitution est contrainte ou non, si elle est ou non victime de proxénètes ou de trafiquants, la précaution la plus élémentaire consiste à s’abstenir.
Si les prostitueurs ne sont plus punis par la loi, cela veut dire que la société leur accorde le droit d’extorquer un acte sexuel à une personne dans une situation précaire.
Cette déclaration est transmise au Conseil constitutionnel pour faire valoir ces objections contre la demande d’abrogation portée par la QPC.